Pour bien gérer une forêt, il faut d’abord bien la connaître. L’aménagement forestier commence donc par une étape essentielle : observer, décrire et comprendre ce qui fait la richesse et la singularité de chaque forêt. C’est cette photographie de départ que vous allez découvrir ici.
- Propriétaire : commune de Grandeville
- Localisation : commune de Grandeville
- Surface : 200 ha, répartis en 3 parties distinctes
- Altitude : mini : 460 m – maxi : 903 m
- Type de forêt : forêt collinéenne
- Cours d’eau : la forêt n’est traversée par aucun cours d’eau
- Captage d’eau : la forêt abrite 1 captage d’eau potable
Tout comme les espaces urbanisés, les espaces naturels sont dotés d’un cadre réglementaire pour assurer leur pérennité et la préservation de leur richesse.
La forêt du Grands Bois relève du régime forestier : c’est un ensemble de principes visant à assurer la gestion durable et la conservation de la forêt publique conformément au code forestier. La forêt du Grand Bois bénéficie également d’autres statuts particuliers.
Parc naturel régional (PNR) des Bauges
Un PNR permet de protéger et de mettre en valeur le patrimoine naturel et culturel de grands espaces ruraux habités autour d’un projet concerté de développement durable. En tant que commune adhérente, Grandeville souscrit à la charte du Parc.
- Surface concernée : 473 ha
Natura 2000 : Oiseaux (ZPS) N° FR8212003 « Avant Pays Savoyard »
Le réseau de sites Natura 2000 est un outil fondamental de la politique européenne de préservation de la biodiversité (habitats et espèces). Les règles de gestion sont fixées dans les Documents d’Objectifs du site (DOCOB).
L’objectif de ce site est la protection des espèces suivantes : Circaète Jean-le-Blanc, Faucon pèlerin, hibou grand duc, pic noir.
Le DOCOB pour cette zone en sommet de falaise préconise la non-intervention ou l’exploitation traditionnelle.



Infos sur la faune
Espèce remarquable dans la forêt du Grand Bois : le pic noir
Un habitat naturel, c’est un ensemble homogène du point de vue du sol, du micro-climat, du relief et de la végétation.
L’ensemble de ces « pièces » constitue le puzzle de l’écosystème forestier.
Dans la forêt du Grand Bois, certains habitats naturels sont considérés comme remarquables du fait de leur rareté, de leur caractère typique et/ou de leur fragilité. Cela concerne 1,5 % de la surface de la forêt.
Ces habitats sont reconnus au niveau européen par le dispositif appelé Natura 2000.

Station forestière : c’est une étendue homogène du point du vue des conditions du sol, du climat, de la topographie et de la végétation qu’on y rencontre. Derrière ce terme technique se cache un outil précieux qui renseigne les forestiers sur les conditions de vie et de croissance des arbres.


1. Climat
Le climat et son évolution ont une grande influence sur la forêt du Grand Bois. En effet, la vie des végétaux est d’abord conditionnée par le climat. Chaque espèce a des besoins en température et en eau, et une capacité de résistance aux phénomènes extrêmes qui lui est propre. Le changement climatique perturbe fortement le fonctionnement des arbres et des écosystèmes.
Pour en savoir plus sur le climat en forêt du Grand Bois, rendez-vous ici : https://meteofrance.com/climadiag-commune
2. Sols
La nature des roches du sous-sol est à l’origine des sols. Elle Influence leur capacité à retenir l’eau et leur richesse minérale.
Les sols de la forêt du Grand Bois :
- Le grès : depuis les falaises au-dessus du village jusqu’à l’ouest de la forêt. Les sols y sont à dominante acides. Ils contiennent de l’argile qui améliore la capacité à retenir l’eau.
- Le granit : dans les parcelles plus en amont, les sols y sont également à dominante acide.
- Les schistes : dans les parcelles sommitales. Les sols y sont plus riches chimiquement. Une graminée, la fétuque s’y développe et peut constituer un obstacle à l’installation des semis.
3. Reliefs
- La forêt du Grand Bois se situe entre 460 et 903 m.
- L’exposition est à dominante chaude (3/4) : sud-Est à ouest
- Les pentes sont inférieures à 30% sur les ¾ de la surface.
La forêt du Grand Bois n’est traversée par aucun cours d’eau.
Futaie irrégulière mixte
- Peuplement bien venant et diversifié, arbres élancés.
Futaie régulière résineuse
- 7% de pins noirs (âgé de 34 ans en 2021)
- 3% d’épicéas de 1973 (âgé de 47 ans en 2021)
Taillis feuillus
- Sur la partie nord-est, le taillis est de belle venue et produira d’ici à 20 ans des billes de châtaigniers alors, qu’en partie sud-ouest, il est dépérissant probablement par dégénérescence racinaire ou en raison de leur âge.
Répartition des essences en forêt du Grand Bois
Tilleul
Châtaignier
Chêne pédonculé
Bouleau
Charme
Merisier
Épicéa
Cette ligne verte continue est un élément très prégnant dans le paysage de la confluence, d’autant plus que le fond de vallée est entièrement construit. Dans ce contexte très urbanisé, le coteau sert de repère fort dans le paysage, faisant échos aux coteaux de la Seine à Amfreville.
La lisière forestière au pied du coteau conserve une bonne distance avec la ville de Val-de-Reuil et de Léry, tout en organisant des chemins d’accès dans la forêt depuis la ville. Sur Louviers et Incarville, en revanche, la ville est venue se coller à la forêt, privatisant les accès aux boisements et réduisant la valeur écologique de la lisière forestière.
| SITE | ATTRAITS | FRÉQUENTATION |
|---|---|---|
| Parcours sportif et arboretum | paysage, détente, découverte | locale |
| Site escalade | site sportif, paysage | régionale |
| Type de classement réglementaire | Surface impactée (ha) | Date et nature de l’acte de création | Objectif principal de protection | Préconisations impactant la gestion forestière |
|---|---|---|---|---|
| Monuments historiques | 7 | ND | protection paysage | validation des choix de l’aménagement par ABF |
87 ha en enjeu reconnu, en vision proche et éloignée
De plus en plus visibles dans nos forêts, les conséquences de ce dérèglement ont conduit les forestiers et scientifiques de l’ONF à un constat : plus de la moitié de la forêt française va changer de visage dans les prochaines décennies.
Selon les dernières statistiques de l’ONF, plus de 50% des surfaces des forêts domaniales, appartenant à l’État, sont en situation de déséquilibre à cause d’une surpopulation de cerfs, chevreuils, biches, sangliers…
Le danger pour les forêts est réel. Présents en trop grand nombre, ces animaux consomment en quantité importante les jeunes arbres, compromettant ainsi la croissance et le renouvellement des peuplements forestiers et appauvrissent la diversité des essences, notamment celles adaptées au changement climatique.
La chasse est indispensable à l’équilibre et à la bonne santé des écosystèmes forestiers.
En forêt du Grand Bois : l’équilibre sylvo-cynégétique est compromis de par la population importante de chevreuils principalement mais aussi de sangliers et cerfs. L’objectif est de rétablir cet équilibre et le maintenir afin de pouvoir renouveler la forêt dans des conditions normales sans surcoût de protection.
Sécheresses, parasites, incendie… La santé des forêts françaises se dégrade et les forestiers savent que certaines espèces d’arbres faisant aujourd’hui pleinement partie de notre paysage résisteront mal à l’accélération du changement climatique.
Les simulations climatiques montrent que les principales espèces d’arbres de la forêt française seront de moins en moins adaptées à leur zone géographique actuelle.
En forêt du Grand Bois : le Hêtre est l’essence dominante sur la forêt : elle est peu résiliente face au changement climatique en cours. Les résineux (sapins, épicéas, douglas) subissent des dépérissements importants impactés par les sécheresses répétées.
Le changement climatique renforce la menace incendie : en fréquence et en intensité dans les territoires historiquement concernés, mais aussi dans de nouveaux, relativement épargnés jusqu’alors.
En forêt du Grand Bois : la totalité de la forêt est potentiellement en risque incendie
La dégradation de l’état de santé d’une forêt peut être liée à plusieurs facteurs : sécheresses répétées, insectes ravageurs, champignons ou autres parasites.
Avec les effets du changement climatique on observe une augmentation des problèmes sanitaires. Les attaques répétées provoquent le dépérissement des arbres, parfois sur des surfaces importantes.
En forêt du Grand Bois : la quasi-totalité des épicéas du secteur Village est touchée par le scolyte.
Qu’elles soient animales ou végétales, les espèces exotiques envahissantes (EEE) se développent sur le territoire français notamment dans les espaces naturels où elles trouvent des conditions propices à leur prolifération. Les EEE nuisent à la biodiversité locale en consommant, étouffant, privant de nourriture ou empoisonnant les plantes en place.
En forêt du Grand Bois : des actions d’arrachage sont régulièrement organisées pour lutter contre la prolifération du ceriser tardif.














































































